La télésurveillance médicale, d’abord expérimentée au travers du programme ETAPES pour 5 pathologies (diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, et prothèses cardiaques), vient d’être généralisée. Depuis le 1er juillet 2023, sa prise en charge par l’Assurance maladie est désormais étendue. L’UNPDM se réjouit de cette innovation qui améliore le traitement et le suivi des patients. Un seul problème : les pouvoirs publics ont complétement négligé le rôle charnière des prestataires de santé à domicile, entre la médecine de ville ou hospitalière et les usagers souffrant de maladie chronique, bien que les PSDM/PSAD les accompagnent déjà partout en France, dans la gestion quotidienne de leur dispositifs médicaux.
Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?
La télésurveillance permet à un médecin d’interpréter à distance, grâce à l’utilisation d’un dispositif médical numérique (DMN), les données de santé du patient renseignées sur son lieu de vie, et de prendre des décisions thérapeutiques adéquates. Ainsi elle fait remonter rapidement les alertes éventuelles et renforce la prévention des complications médicales. La réponse clinique est plus finement adaptée, augmentant le bénéfice des soins pour les personnes suivies.
Reconnaissance des PSDM/PSAD
Pour l’instant, il n’est malheureusement pas prévu que les spécialistes du MAD participent à la démarche de télésurveillance, ni pour l’installation du dispositif médical numérique au domicile de l’utilisateur, ni pour la maintenance ou le dépannage dans le cadre de la coordination des soins. Pourtant, les prestataires de santé à domicile ont prouvé leur compétence en matière de télé-suivi, comme en témoigne l’assistance qu’ils fournissent depuis des années aux personnes atteintes d’apnée du sommeil, traitées par PPC.
Puisque les données de la télésurveillance sont recueillies là où réside le patient, via un DM numérique connecté, il semble logique que les PSDM/PSAD prennent part à leur niveau dans la chaîne des intervenants. Sinon qui assurera la mise en place chez les usagers, l’adaptation, les différents réglages techniques, la formation du malades et des aidants, les réparations et le SAV de l’appareillage, etc. ?
Pour l’UNPDM, ces prestations nécessitent des professionnels de proximité, en lien avec les professionnels de santé et les fabricants/éditeurs de logiciel. C’est pourquoi votre syndicat interpelle les pouvoirs publics afin que les missions de suivi à domicile de la télésurveillance médicale soient fléchées en direction des prestataires de dispositif médicaux, reconnus pour leur savoir-faire dans ce domaine.